Le mâle, un rôle essentiel et cruel à la fois

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Le mâle également appelé faux bourdon se caractérise par des yeux deux fois plus grands que ceux des abeilles ouvrières et des reines. Il est exclu des activités de récolte de nectar et de pollen, et est incapable de se défendre. Ainsi, le mâle est dénué de glandes cirières, de corbeilles à pollen sur ses pattes et ne possède pas non plus de dard. Le but ultime de son existence étant de repérer et de s’accoupler avec une reine en plein vol, le mâle s’est adapté en développant une meilleure vision et une endurance de vol plus importante.

 

En règle générale, les abeilles construisent des cellules un peu plus larges qu’à l’accoutumée afin que la reine y dépose un œuf non fécondé qui donnera un mâle. Dans la ruche, la reine est la seule à pouvoir pondre car elle diffuse des phéromones pour bloquer la ponte des autres abeilles. Dans les colonies n’ayant plus de reine à leur tête, les ouvrières peuvent alors pondre à leur tour afin de prendre le relai. Ces dernières pondent uniquement des oeufs non fécondés dans des cellules de taille normale et engendrent donc des mâles plus petits.

 

Dès sa naissance, une période de maturation de son sperme a lieu avant que ce dernier ne puisse féconder une reine. Le mâle se fait donc entretenir par les abeilles qui le nourrisse. Toutefois, il contribue aussi à la régulation de la température dans la ruche. Une fois mature, le mâle va ensuite sortir pour voler en direction d’une zone de reproduction où les faux bourdons se rassemblent en masse dans l’espoir de féconder une reine. Si une présence royale les rejoint, les mâles se ruent sur elle afin de se reproduire et succombent une fois l’acte accompli.

 

Ne représentant que 2% de la population de la ruche, le rôle clé du mâle réside uniquement dans son travail à la fécondation des reines. Les mâles naissent dans les colonies au début du printemps et sont expulsés de la ruche au début de l’automne ou dès que la colonie perd sa reine. Factuelles, les abeilles estiment qu’à l’entrée de l’hiver, les mâles sont des bouches en plus à nourrir alors qu’ils n’ont aucun rôle utile au sein de la ruche.

 ©PollyDot/PixaBay