Connaissez-vous les différentes formes de ruches ?

Ruches-tronc-avec-hausse-paille

La ruche est un outil mis en place par l’homme pour faciliter les interactions entre les abeilles, leur travail et la récolte du miel. A l’état sauvage, l’abeille mellifère peut s’installer dans un trou, sur une branche ou encore au creux d’un arbre… 

 

Les ruches Standards / Modernes

Dans cette catégorie, il existe plusieurs modèles : Dadant, Langstroth, Alsacienne, Layens, Voirnot, Zander ou 4×4 … La ruche Dadant reste cependant la plus répandue en France.

Destinée à simplifier le travail de l’apiculteur, la ruche permet de visiter la colonie sans avoir à détruire les constructions de cire et de récolter le miel plus aisément. Une fois la récolte effectuée, l’apiculteur remet à disposition des abeilles une surface de stockage prêt à l’emploi afin qu’elles aient moins d’énergie à dépenser. 

 

> L’histoire

Parlons de LA ruche : la Dadant, cocorico ! 

Son nom provient de son inventeur Charles Dadant. Né en France au XIXème siècle, il est considéré comme un des pionniers de l’apiculture moderne. 

Charles Dadant et son fils émigrent aux Etats-Unis et vivent de la vente de produits de la ruche. Ils possédaient alors une petite dizaine des colonies. Pour faciliter l’exploitation de la ruche, Charles crée la sienne : une ruche à cadres mobiles permettant des rendements conséquents et réutilisables après la récolte. La Dadant est née.

 

> La composition

La ruche Dadant est originalement faite en bois de résineux mais aujourd’hui il existe beaucoup de modèles en plastique ou en polystyrène. On y trouve alors neuf ou dix cadres, un trou de vol, un plateau permettant de nourrir les abeilles durant l’hiver et un toit . Des hausses se superposent afin d’augmenter la capacité si nécessaire. 

 

> Les avantages et inconvénients

La ruche Dadant est considérée comme une des plus intéressantes : elle procure un confortable espace de vie et de stockage pour les abeilles. Il est très facile d’en obtenir puisqu’elle est très courante et beaucoup de matériel s’y adapte. Attention toutefois aux différents formats.

Ruche Dadant
Ruche Dadant

 

Les ruches-troncs 

> L’histoire

Il est très difficile d’attester formellement d’une date précise du début de l’exploitation de ruches-troncs. Les premières traces écrites parlant de ces ruches naturelles datent du XVIème siècle. Cependant, il est fort probable que cela remonte à bien plus tôt.

 

> La composition

Le bois le plus utilisé pour la confection d’une ruche-tronc est le châtaignier. On peut également recourir à d’autres essences comme le frêne, le peuplier, le cerisier ou encore le chêne liège… Une fois creusé, le tronc est recouvert d’une lauze (une pierre plate en guise de toit). Les hausses sont généralement faites de bois ou de paille.

 

> Les avantages et inconvénients

La ruche-tronc est assez lourde et donc ne se vole pas facilement. Posséder ce genre de ruche représente le maintien de la tradition. Cependant, les visites sanitaires sont compliquées à réaliser car il faudrait détruire la ruche. Au mieux, elles peuvent s’effectuer à l’aide d’un endoscope.

Ruche de forme hybride entre tronc et paille

Les ruches en paille ou en osier

> L’histoire

Les ruches tressées à partir de matériaux souples datent a minima du Moyen- ge. Cependant, en Egypte ancienne, des abris pour abeilles en osier et poterie ont été retrouvés. Traditionnellement, les ruches faites en vannerie ont des formes diverses : fagots, paniers, à cloche, à calotte…

 

> La composition

Faites d’osier ou de paille tressés, les ruches sont consolidées et étanchéifiées grâce à l’application de torchis sur la structure. La ruche vannée ne comporte ni cadres, ni hausses, les abeilles y construisent librement et naturellement.

 

> Les avantages et inconvénients

Sa forme permet de capturer un essaim facilement. Par contre, il est très difficile de surveiller l’intérieur de la ruche et donc de dépister les parasites et maladies.

 

 

Les ruches connectées 

> L’histoire

Ces dernières années, grâce à l’évolution technologique et à la connectivité des appareils, plusieurs types de ruches connectées ont vu le jour. Dotées de composants high-tech, elles permettent l’accès simplifié et à distance de nombreux indicateurs : température, poids, l’hydrométrie, traçage GPS… 

 

> La composition

Attention, ce ne sont pas des ruches à proprement parler mais des objets à greffer à celles-ci. Elles prennent souvent la forme de balance ou de sonde à placer sur l’extérieur et/ou l’intérieur de la ruche existante.

 

> Les avantages et inconvénients

Les avantages sont plutôt intéressants :contrôle à distance, surveillance contre le vol, tableau de bord avec historique des années… Cependant, il faut penser à recharger les batteries régulièrement et débourser une certaine somme pour l’achat de matériel et l’abonnement aux services.